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Peines et amandes |
Téléchargement
: ce qui est permis... et ce qui ne lest pasAdeptes
du téléchargement : attention aux sanctions
! Le mercredi 2 juin 2004.
Si vous êtes de ceux qui pensent que télécharger
de la musique ou des films gratuitement sur Internet ne
vous fait courir aucun risque, lisez ce dossier et prenez
connaissance des derniers jugements rendus en la matière....Vous
pourrez ainsi faire la part de ce qui est permis et formellement
interdit.- Cest permis....Télécharger
des fichiers musicaux légalement distribués
sur des sites Internet officiels, cest-à-dire
avec le consentement de lauteur ou de ses ayant
droit, est permis.On voit de plus en plus de musiciens
ou de chanteurs créer leur site et permettre aux
Internautes de télécharger gratuitement
quelques extraits de leur CD. Beaucoup ont compris quils
pouvaient ainsi promouvoir leur dernier disque et faire
plaisir à leurs fans. Pour les artistes peu connus
ou sans maison de disques, cest même un bon
moyen de diffuser leur musique.Il est également
tout à fait licite dacheter de la musique
en ligne sur des sites dédiés à cet
effet (comme par exemple : www.e-compil.fr). Ce type de
commerce est dailleurs appelé à se
développer pour contrer le téléchargement
pirate.Attention : de nombreux sites de téléchargements
-gratuits ou non- restent illicites. Il faut donc bien
vérifier à qui lon a affaire. Cest
interdit....Ce qui est dans lil du cyclone
cest essentiellement le téléchargement
via les réseaux peer to peer. Pour ceux qui ne
le savent pas encore, il sagit de système
déchanges via un logiciel (comme le très
connu « Kazaa ») permettant le partage des
fichiers musicaux dordinateur à ordinateur.
Les internautes ont ainsi accès à une gigantesque
« discothèque » virtuelle sachant que,
de jour comme de nuit, 3 millions dutilisateurs
de Kazaa sont connectés simultanément. Ce
type de logiciels peut sinstaller facilement. Reste
ensuite à lactiver pour lancer une requête
et trouver le morceau musical désiré. Cest
un jeu denfant. Ce qui explique le succès
rencontré avec un grand sentiment dimpunité
pour les utilisateurs qui ny voient quun troc
sympathique dordinateur à ordinateur entre
internautes consentants. Où est alors la fraude
pensent-ils ? Or, si la pratique est totalement illégale
cest quelle consiste à effectuer une
copie non autorisée dune uvre. Seul
léchange duvres totalement libres
de droit car tombées dans le domaine public pourrait
être considéré comme licite. Encore
faut-il quelles naient pas fait lobjet
dune recomposition récente. Il est donc difficile
de faire le tri même pour des morceaux de Mozart
!La vente de CD « pirate » lourdement condamnée.La
simplicité du téléchargement a entraîné
une autre vogue : celle de léchange de CD
gravés « maison » ou leur vente histoire
darrondir ses fins de mois. Ce petit commerce est
encore plus lourdement condamné (voir ci-dessous
les jugements) que le simple téléchargement
à titre personnel car cela revient à peu
près au même que de vendre des objets volés.
La concurrence frauduleuse avec le marché du disque
est alors frontale. Et vous auriez du mal à soutenir
que vous ne pensiez pas laffaire malhonnête.
Peu importe dailleurs que ce petit « trafic
» soit très lucratif ou non. Vous pourriez
être sanctionnés même si vous ne faites
payer que le prix dachat du CD vierge. Alors que
dautres ont poussé le zèle à
proposer un véritable catalogue sur un site vitrine
avec un prix fixé pour chaque CD.....Moralité
: même pour rendre service, nacceptez pas
de graver un CD pour un proche au motif que vous avez
une connexion Internet... De même quil est
imprudent dacheter de la musique piratée.
Rien ne peut en effet vous assurer quun jour la
filière ne remonte pas jusquà vous.Attention
à la diffusion même sur un site perso.Vous
avez créé votre site perso et vous voulez
mettre dessus vos morceaux de musique préférés
ou en permettre le téléchargement gratuit
? Si vous nêtes pas lauteur de cette
musique, méfiez-vous. Ce mode de diffusion est
en effet illégal même sil sagit
dextraits offerts gratuitement sur le site dun
artiste ou encore denregistrements à partir
de CD achetés très légalement en
magasin. Pourquoi ? Tout simplement parce quil est
illicite de diffuser ou de télécharger une
uvre (musique ou film) sans lautorisation
expresse de lauteur ou sans payer des droits (pour
plus de détails sur ce point, renseignez-vous sur
le site de la Sacem : www.sacem.fr).Les
sanctions que vous encourez.Elles sont de deux ordres.
Les premières prévues par le Code pénal
visent à sanctionner une pratique illicite. Les
secondes visent à apporter réparation à
la partie qui sestime lésée (dommages
et intérêts).Sur
le plan pénal, une personne majeure peut encourir
3 ans demprisonnement et 300 000 euros damende
pour contrefaçon (article 335-4 du Code de la propriété
intellectuelle). Le recel de produits dorigine délictueuse
(ex : vente de CD contrefaits) expose à 5 ans de
prison et 375 000 euros damende (article 321-1 du
Code pénal). À partir de 13 ans, les mineurs
peuvent être condamnés avec toutefois lexcuse
de minorité (ex : travaux dintérêt
général en remplacement dune peine
de prison).Sur le
plan civil, le coupable majeur peut se voir réclamer
par lindustrie du disque des dommages et intérêts
pour réparation du préjudice subi. Les sommes
sont souvent élevés et calculées
en fonction du nombre de fichiers téléchargés
et/ou revendus. Sil sagit dun mineur,
ce sont les parents qui devront payer (voir ci-dessous).POUR
EN SAVOIR PLUS : le site des droits des jeunes fait un
point complet sur les risques... et les peines réellement
prononcées contre les fraudeurs. Voir le site
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