La stérilisation
ou ligature des trompes
En matière de contraception,
on oublie souvent la stérilisation. Mais le recours
à cette méthode, le plus souvent irréversible,
ne doit pas se faire à la légère.
Bénéficiant depuis peu d'un nouveau cadre
légal, la ligature des trompes, la vasectomie ou
encore la récente technique Essure® bénéficient
chacune d'atouts et d'inconvénients.
La stérilisation
ou ligature des trompes
La stérilisation
féminine est une intervention chirurgicale destinée
à rendre les trompes imperméables et ainsi
à empêcher la rencontre des gamètes
(ovocyte et spermatozoïdes). Elle est couramment
appelée ligature des trompes.
Réalisée
autrefois après ouverture de l'abdomen ou par voie
vaginale, la ligature des trompes est actuellement effectuée
par voie coelioscopique ou encore au cours d'une césarienne.
L'obturation des trompes peut être réalisée
avec du fil non résorbable ou à l'aide de
clips ou d'anneaux.
Une réversibilité
difficile
Cette dernière
méthode a été présentée
lors de sa mise au point comme étant réversible
mais, actuellement, cette notion ne peut plus être
acceptée car les chances de retrouver des trompes
perméables après l'ablation des anneaux
sont minces.
L'efficacité de
la ligature des trompes n'est pas totale : le risque d'échec
est de l'ordre de 1 %. Le taux de grossesses extra-utérine
n'est pas négligeable.
La "déligature"
ou reperméabilisation tubaire est une intervention
réalisable là encore par voie coelioscopique
ou en microchirurgie traditionnelle. Ses chances de succès
sont fonction de l'état des trompes ligaturées
et de la technique utilisée, avec un taux de grossesses
de l'ordre de 50 %.
Un changement de cadre
légal
Longtemps considérée
en France comme une mutilation, la stérilisation
est depuis 2001 légalement encadrée. Le
Code de la santé publique précise que "la
ligature des trompes ou des canaux déférents
à visée contraceptive ne peut être
pratiquée sur une personne mineure" et qu'"elle
ne peut être pratiquée que si la personne
majeure intéressée a exprimé une
volonté libre, motivée et délibérée
en considération d'une information claire et complète
sur ses conséquences".
Un livret,
récapitulant les informations essentielles à
communiquer sur la
stérilisation, a été élaboré
par le ministère de la Santé et doit être
remis aux
femmes concernées. Mais il ne doit pas remplacer
une information orale et un dialogue avec le médecin
sur ce sujet. Un délai de réflexion de 4
mois doit être respecté après décision
initiale de stérilisation et recueil du consentement.
La signature d'un consentement éclairé est
obligatoire.
Suite
>>